Je ne pouvais plus rester une minute de plus dans cette ville. Tout le monde compte sur le gouvernement pour les protéger. Si seulement les gens savaient vivre à leur dépend, et pas au dépend d'un autre. Moi, je ne peux pas confier ma vie à des personnes qui feraient tout pour sauver la leur, et au final, ils s'en foutent pas mal des autres. Je préfère me protéger moi même, et ne jamais être déçu au bout du compte. Si je meurs, cela ne sera que de ma faute, et je ne dois rendre des comptes à personne. Tant mieux. Je préfère crever avec l'esprit tranquille. Autant me faire bouffer par les zombies. D'ailleurs, les zombies, en dehors de cette petite ville insouciante pour certain, il n'y a que cela. De quoi vous donner une raison de faire marche arrière.. Mais je ne suis pas comme ça. Je pars quand même, et a peine un pas dehors que je passe en mode ninja. Je suis tout de même humaine, je flippe pas mal.. Mais après tout, ça fait trois putain d'années que je me débat comme une chienne, seule, pour survivre. Dans ce monde, la tranquillité n'existe plus. Et croyez moi, même à l'intérieur de ce camp.

Les rues sont désertes, pour le moment. Un bruit me fait sursauter, cela peut être n'importe quoi, mon cœur s'affole. Je me tourne, je me retourne, je regarde partout autour de moi. Je ne veux pas voir leurs visages décomposés, je ne veux pas sentir leur odeur de cadavre, leur yeux inertes, sans vie. Leurs membres se balancer le long de leur corps, je ne veux pas croiser la mort, tout simplement. Je continue de marcher, et dans le pire des cas, je ferais comme d'habitude. J'en défonce deux trois, je grimpe sur les arbres ou sur les toits, et je cours. Je cours sans m'arrêter, j'ai toujours réussis à survivre ainsi, dans la peur de mourir dévorée d'une seconde à l'autre. Et le pire arrive. Un, puis deux, puis une dizaine, une vingtaine de rodeurs affamés apparaissent. Il m'aperçoivent, ils me sentent. Ils courent. Moi aussi, sans un bruit, sans crier. Et pourtant, je crois que je viens de faire un infarctus rien qu'en les voyant se précipiter vers moi. Je m'enfuis, sans que personne ne puisse entendre mes appels au secours. Ne vaut mieux pas hurler à l'aide, cela en attirerait encore plus. Je cavale dans les rues, poursuivit par les monstres de l'enfer. Ils sont pourtant mort. Je cours, vite, je me retourne, ils se rapprochent, ils sont encore plus nombreux. Le camp disparait derrière moi. Plus aucune aide ne m'est offerte, comme lorsque j'étais dans la forêt. Je ne veux pas d'aide. Je veux simplement vivre. Ils râlent, ils ont faim. a croire que leurs estomacs sont une force de plus pour eux. Ils sont derrière moi, je cours, heureusement que je suis endurante. Mais.. D'autres rodeurs apparaissent devant moi. Je suis foutue.. Une seule issue : La station de métro. Elle est juste à côté de moi. Mais ne vaut mieux pas.. Et puis merde.. Autant plonger la tête la première. Je dévale les escaliers. Je ne sais pas comment je vais m'en sortir, je sais qu'il y en a pas mal là dedans. Mais j'ai mon flingue, ma hache aussi. Je pend celle ci, ne vaut mieux pas faire du bruit. Ils arrivent, je les frappe, j'en tue. Mais ils sont trop nombreux. Une seule personne en plus, je vous en pris. Une seule personne. C'est tout ce que je demande. Une aide : Ou la mort. Je n'ai plus le choix. J'hurle, j'y met toute ma voix.

" Au secours, je vous en pris, venez m'aider, juste une personne, mais putain de merde, bougez vous le cul ou je vais crever ! '

Dans ce cas là, tu dis n'importe quoi pour qu'on t'entende. Puis je chuchote.

" Je vous en pris... "